Page 124 - Book-TradiAliCulture-Belgique
P. 124

Le « Stoemp » est un plat populaire, paysan, simple. Il est composé d'une
               purée de pommes de terre mélangée avec un ou plusieurs des légumes suivants :
               oignons , carottes, poireaux, chicons ou endives, petits pois aromatisée de thym et
               laurier. Il accompagne traditionnellement des boudins poêlés, du lard rôti, des
               saucisses de campagne ou des œufs sur le plat qui parfois, dans certaines variantes
               familiales, sont remplacés par l'entrecôte ou le filet de cheval.





                       « Stoemp » se prononce « Stoump ». C'est un mot typique du dialecte
               brabançon où, comme dans le néerlandais standard et les dialectes flamands, le
               digramme « oe » se prononce comme le « ou » du français. L'origine de l'appellation
               vient du flamand « doorgestoemp de patatjes » qui signifie « pommes de terre
               écrasées ».







                       Le nom de « Stoemp » comme plat cuisiné à Bruxelles apparaît au XIX       ème
               siècle. Mais il existait probablement bien avant car l'usage de la pomme de terre est
               déjà prouvé au XVI   ème  siècle en Principauté de Liège et sa culture est démontrée
               dans les Pays-Bas sous domination autrichienne au XVIII      ème  siècle.

                       La recette du « Stoemp » est plus que probablement originaire des Pays-Bas
               auxquels on doit la « bintje », la pomme de terre de référence utilisée pour préparer
               le « stoemp » authentique. Elle est née du besoin d'économie créé par la pauvreté.
               Ce plat populaire était à l’origine principalement consommé par les paysans. Il
               symbolise la convivialité, le partage.

                       Aujourd'hui, il a pris place dans de nombreux foyers car il a l'avantage de
               ravir petits et grands. Il peut se décliner à l'infini au gré des inspirations, avec ou

               sans restes de légumes crus ou cuits. Il a cependant été longtemps snobé par les
               grands chefs étoilés dont certains aujourd’hui n’hésitent plus à le revisiter
               royalement avec du caviar, du homard ou du foie gras.


















                                                  www.erasmus-isj-namur
   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129