Page 94 - Book-Patrimonia-Belgique
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C’est suite au siège de 1430 par l’armée liégeoise que les Bouvignois décidèrent de construire
une tour en fer à cheval en contrebas du donjon primitif.
Pour permettre l’accès à la nouvelle tour, les murs, côté Meuse, de l'enceinte du XIVème siècle
sont percés de deux larges escaliers, de part et d'autre du donjon.
La tour se compose, à sa base, d'une pièce sensiblement carrée surmontée d'une tour semi-
circulaire. Sous la tour, se trouve une cave voûtée en « cul de four ».
Pour s’adapter à l’évolution
des armes à feu, sept
canonnières sont percées
dans les murs (trois dans la
cave et quatre dans la pièce
même).
On trouve également une
poterne (petite porte) vers
le ravin sud. Par cette
poterne, à l'aide d'échelles,
le ravitaillement de la
forteresse et les échappées
devenaient possibles.
A l’arrière, vers le
plateau, la protection
était assurée par un
second fossé, qui était
enjambé par un pont-
levis. Les murailles sont
en très belles pierres
de taille,
soigneusement jointes
par un mortier rosé
très résistant.
Les à-pics, nord et sud, sont contrôlés par une grande archère-niche. Celle du nord n'est plus
apparente.
Sur le flanc méridional, un escalier intact relie la courtine à l'archère en place.
Au-dessus de lui, un passage nous conduits à une canonnière.
La forteresse de Crèvecœur a été l'objet depuis 1850 de fouilles et de travaux de remise en
valeur. Elle fût classée en 1939.
On doit son aspect actuel aux importantes restaurations des années 1950-1951. Une nouvelle
campagne de travaux de restauration et de valorisation s'est achevée en 2012.
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