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La forteresse de « Crévecœur »
S’il ne reste que très peu de traces du Château des Comtes de Bouvignes-sur-Meuse, les ruines
de la forteresse de « Crèvecœur » sont encore bien visibles aujourd'hui.
Depuis sa naissance, perchée sur un éperon rocheux surplombant la cité, elle a participé au
système de défense de la ville de Bouvignes et du Comté de Namur, face à Dinant et à la
Principauté de Liège.
Pour s’adapter à la configuration du terrain, l’ensemble fortifié non résidentiel de forme plus ou
moins triangulaire (25m sur 36m) s’étage sur deux terrasses.
A l’étage inférieur, vers la Meuse, se trouve la tour hémisphérique de 1430 et sur l’étage
supérieur, on trouve le donjon primitif avec son enceinte datant de 1321.
Un fossé creusé dans la roche sépare la forteresse du plateau arrière.
Des constructions défensives, aujourd’hui disparues, se trouvaient à l’avant du fossé.
En jaune :
la tour-donjon
primitive
Fossé
En rouge : la tour hémisphérique
(armurerie, canonnières et
meurtrières, vue vers la ville).
© SPW
Le donjon primitif est de conception traditionnelle. Comme tous les donjons isolés, il a une
base carrée de 10m de côté avec des murs de 3 m d’épaisseur. Ses murs sont en blocage
(cimentage) peu soigné et, fait curieux, aucun n'est relié à l'autre, comme s'ils avaient été bâtis
séparément.
Le mur situé au nord-ouest, le mieux conservé, garde des traces des différents niveaux:
à 2,20 m du sol, quatre cavités et trois corbeaux devaient soutenir un premier plancher.
Quelque 3,50 m plus haut, un retrait dans le mur indique un autre niveau.
En dessous, on peut voir l'ouverture d'une citerne voûtée.
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