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Les confessionnaux
Avant le Concile de Trente, le prêtre entendait la confession dans une stalle du chœur. Pour
rendre ce sacrement plus secret, on verra se dresser une cloison ajourée entre le prêtre et le
fidèle, puis le prêtre s’enfermera dans une véritable alcôve. Le confessionnal meuble tel qu’on
le connaît aujourd’hui n’apparaîtra chez nous qu’après 1607.
Les dix confessionnaux de Saint-Loup sont bâtis
comme de petits arcs de triomphe à colonnes
corinthiennes avec un habillage plus ou moins
important de motifs géométriques ou figuratifs.
Deux motifs figuratifs sont toutefois récurrents :
le raisin de la Communion et la rose mariale.
Les dix confessionnaux de Saint-Loup se partagent entre 3 groupes :
- Le premier, qui en compte quatre, ont un décor encore quelque peu Renaissant et
ressemblent aux stalles de l’abbatiale de Floreffe (sculpteur Enderlin, avant 1651).
- Le second qui en compte aussi quatre, présentent des colonnes torsadées et des
angelots en ronde-bosse dans un décor plus généreux à la mode anversoise. Ils
pourraient dater des années 1660-1670.
- Les derniers s’ils reprennent aussi des colonnes torsadées, appartiennent clairement au
style Louis XIV. Plus calmes et majestueux, ornés de rocailles et d’entrelacs symétriques,
ainsi que de lambrequins, ils doivent remonter à la première moitié du XVIIIe siècle.
Le banc de communion
Le banc de communion en chêne
clôture le chœur en une ligne droite.
Il aligne 24 compartiments séparés
par des consoles.
Quelques cartouches présentent des
petites scènes avec des angelots.
Le banc présente des ressemblances
stylistiques avec les plus anciens
confessionnaux de l’église (1655).
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