Page 81 - Book-Patrimonia-Belgique
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Ce qui étonne dès l’entrée, c’est la bichromie du marbre rose et du marbre noir des éléments
porteurs, tels que les colonnes, les pilastres, les arcades et l’entablement.
Les fenêtres en vitraux de verres blancs fournissent à l’intérieur un éclairage abondant,
chaleureux et contrasté qui illumine la nef et le chœur, reluit sur les marbres rouges et noir,
glisse entre les colonnes et sur les pavements pour se diluer au fond des nefs latérales.
La large palette de couleur amenée par les matériaux utilisés intervient beaucoup dans la
conception du monument et contribue puissamment à l’effet baroque du lieu.
Les marbres rouges ornant le chœur ne
sont pas tous de même origines. Le
calcaire rougeâtre, dit « jaspé », serait
originaire de Rance alors que les colonnes
et pilastres du chœur seraient une
production des carrières Saint-Remy à
Rochefort.
Les marbres noirs sont sans aucun doute
des « Calcaires de Meuse », issus des
carrières, autrefois exploitées, au Nord de
Namur et de part et d’autre du fleuve, aux
Grands-Malades et à Lives.
Les éléments des pilastres sont d’un noir
plus uniforme et pourraient provenir d’un
autre calcaire local, le « noir de Mazy »,
sans doute extrait à Golzinne près de
Namur.
Même s’il n’est pas conforme et aussi
sophistiqué que le motif préconisé à
l’origine par l’architecte, il ne faut pas
négliger l’importance du dallage, en
particulier celui du sanctuaire.
Sous la nef centrale s’étend une crypte qui est en réalité un local ordinaire d’inhumation des
religieux.
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