Page 120 - Book-Patrimonia-Belgique
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Si le projet est rapidement défini et accepté, la
                                                        construction, elle, met du temps à démarrer.
                                                        Les formalités administratives et financières
                                                        nécessaires pour procéder aux nombreuses
                                                        expropriations vont durer neuf ans.
                                                        Il faudra attendre 1845 pour que la « Société
                                                        anonyme des Galeries Saint-Hubert » soit fondée.
                                                        Une société privée qui vu l’importance des enjeux et
                                                        les expropriations nécessaires, devait être soutenue
                                                        par les pouvoirs publics et qui est toujours l’actuel
                                                        propriétaire des galeries.

                                                        En à peine quinze mois, 750 ouvriers parviennent à
                                                        boucler le chantier pharaonique.
                                                        Le 8 mai 1846, la première pierre fut officiellement
                                                        posée par le Roi Léopold Ier alors que la
                                                        construction de l'ouvrage était déjà fort avancée.

                                                                                                    er
                                                        Lors de leur inauguration par le Roi Léopold 1 , le
                                                        20 juin 1847, il s'agissait des galeries "les plus
                                                        longues, les plus hautes, les mieux ornementées et
                                                         les plus lumineuses du monde ".

              Le passage des Galeries connaît d'emblée un réel succès et devient le lieu de rendez-vous et de
              flânerie préféré des bruxellois et des touristes, à toutes heures du jour et de la nuit. Avec son
              théâtre, son cabaret, son cinéma, ses 70 magasins, cafés et restaurants, ses appartements,
              ateliers d'artistes et bureaux aux étages, le passage des Galeries Saint-Hubert est une entité
              urbaine cohérente et prestigieuse, une ville dans la ville.

              Très vite, les Galeries deviennent
              un lieu incontournable pour les
              Bruxellois de la bonne société,
              dont l’accès était payant.
              Les intellectuels, les rédactions
              de journaux y élisent aussi
              domicile, tout comme certains
              « réfugiés » français dont Victor
              Hugo, Alexandre Dumas et
              Charles Baudelaire sont les plus
              célèbres. Ces derniers donnent
              des conférences au Cercle
              artistique et littéraire en
              compagnie d’Apollinaire ou de
              Verlaine.

              En 1939, le Cinéma des Galeries voit le jour et, en 1950, le  Théâtre Royal des Galeries  est
              transformé avec le concours de René Magritte qui en décore le plafond. (voir plus d’info au
              chapitre « Quelques lieux mythiques»)



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