Page 180 - Book-Patrimonia-Belgique
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Une fois arrivé dans la mine on peut constater
              que sur le sol il y a du gravier mais ce n’était pas
              le cas à l’époque. Il y avait surtout de l’eau, une
              bonne dizaine de centimètres, il n’y avait pas
              d’éclairage non plus, les mineurs devaient se
              munir chacun d’une lampe.


              Tous les charbonnages avaient minimum 2 puits car il fallait de l’aération partout. Le premier
              puit, qui se nommait puit d’aérage, servait à faire rentrer l’air, le deuxième lui s’appelait le
              retour d’air et était muni d’un aspirateur qui aspirait l’air ainsi que toutes les poussières. Les
              mineurs ont créé un système avec des portes permettant de faire passer plus ou moins d’air
              dans leur tunnel et dans les tunnels se trouvant plus bas car l’air prend toujours le chemin le
              plus rapide vers la sortie. Les portes devaient toujours rester fermées. Si vous les laissiez
              ouvertes, vous étiez puni, on vous retirait un cinquième de votre salaire de la journée. Avant les
              portes étaient en bois mais depuis la catastrophe du bois du Cazier (qui a couté la vie à 262
              mineurs dont 136 Italiens) elles ont été remplacées par des portes en acier pour éviter la
              propagation du feu en cas d’incendie.

              A 30 mètres de profondeur, la température est de plus ou moins 14 degrés, mais les mineurs
              descendaient beaucoup plus bas et il faisait 30 degrés. A de telles températures les mineurs
              étaient souvent peu vêtus et buvaient jusqu’à 4 litres par jour. Mais ils  n’avaient pas grand-
              chose à boire, ils buvaient de l’eau, du café ou du thé et rajoutaient du sel dans leur café, car le
              sel aide à la rétention d’eau.

              Dans la mine il y avait beaucoup de bruit mais il était interdit de mettre des bouchons d’oreille
              car ils devaient être toujours à l’écoute en cas de danger.

              Pour tirer les berlaines dans lesquelles était mis le charbon, on utilisait des chevaux qui vivaient
              en permanence dans la mine.
              Plus tard ils ont été remplacés par des locomotives au diesel.




















              Suivre la visite en vidéo :


              https://www.youtube.com/watch?v=GB_1t2pSQg8




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